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Troubles du Spectre de l'Autisme - Introductio

Troubles du spectre autistique - Introduction

Travail : Lecture d'un livre au choix et résumer un chapitre

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Livre : Pratique de l'intervention individualisée - Tout au long de la vie (2ème édition)

Auteurs: Ghislain Magerotte, Monique Deprez et Nicole Montreuil

Editions : De Boeck, 2014

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Résumé du chapitre 4 de "Pratique de l’intervention individualisée"

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Apprendre un nouveau comportement

 

Tout d'abord, j’ai choisi de résumer ce chapitre car il est directement à mettre en lien avec l’orthopédagogue. Face à des enfants en difficultés, avec un handicap ou non, nous serons souvent confrontés au besoin de mettre en place de nouveaux comportements parfois plus adaptés. Toutes ces stratégies sont inspirantes et me seront très utiles en stage. 

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Il existe diverses stratégies pour enseigner un nouveau comportement :

 

  1. L’imitation

 

De façon générale, les enfants apprennent beaucoup en imitant les personnes qui l’entourent. 

 

Cette imitation peut être utilisée de différentes façons :

 

  • Demander de nous regarder, réaliser le comportement, demander de faire « la même chose » et ensuite renforcer. 

  • Demander la collaboration d’une tierce personne qui réalise le comportement, le féliciter. Puis, lorsque l’apprenant imite le modèle en reproduisant le comportement, le récompenser. 

    • Attention, pour réaliser cette stratégie, il faut que l’enfant prête attention au modèle en le regardant, qu’il puisse s’identifier au modèle et que les actions soient accessibles à l’apprenant. 

 

  2. Le façonnement 

 

Cette stratégie consiste à renforcer des approximations qui sont de plus en plus proches du comportement final désiré. De cette façon, un comportement pourra être affiné et l’apprenant pourra apprendre un nouveau comportement. 

 

On utilise cette stratégie quand le comportement est complexe et/ou effrayant mais également quand il implique plusieurs personnes.

 

Les étapes à suivre sont :

 

  • Définir précisément le comportement attendu, 

  • Établir les approximations d’apprentissage en ordre croissant de difficulté, 

  • Partir de ce que l’apprenant est déjà capable de faire, 

  • Renforcer les progrès mais ne plus renforcer les approximations précédentes, 

  • Respecter l’ordre des approximations, 

  • Si l’étape voulue est jugée trop difficile, revenir à l’étape précédente ou proposer une étape intermédiaire.

 

  3. L’enchaînement ou apprentissage d’une chaine de comportements 

 

Cette stratégie est utilisée pour apprendre des comportements complexes composées de plusieurs comportements simples qui s’enchainent selon un ordre défini. 

 

Afin d’utiliser cette stratégie, il est nécessaire de décomposer le comportement complexe en toutes ses composantes. Cela peut s’appeler « l’analyse de tâche ». Pour y arriver, il faut réaliser soi-même le comportement et noter les comportements simples au fur et à mesure de la réalisation. 

 

Les étapes à suivre sont : 

 

  • Enseigner la première étape et faire le reste du mouvement avec l’apprenant, 

  • Donner un renforcement lors de la réalisation de la première étape, 

  • Lorsque l’apprenant est capable de le faire seul, lui apprendre la seconde étape, 

  • Donner un renforcement lors de la réalisation de la seconde étape, 

  • Continuer de cette façon jusqu’à ce que l’apprenant réalise l’entièreté du mouvement seul. 

 

Il est également possible de procéder en respectant « l’enchainement inverse » qui consiste à commencer par apprendre la fin du mouvement. L’avantage est que l’apprenant terminera toujours son mouvement par un succès. De ce fait, les étapes seront : 

 

  • Réaliser le mouvement avec l’apprenant puis apporter une aide pour la réalisation de la dernière étape et donner un renforcement, 

  • Réaliser presque tout le comportement avec l’apprenant mais le laisser exécuter la dernière étape seul puis donner un renforcement, 

  • Puis le laisser faire les deux dernières étapes et lui donner un renforcement à la fin de la réalisation, 

  • Poursuivre de cette façon en aidant de moins en moins l’apprenant afin qu’il puisse réaliser l’entièreté du mouvement seul. 

 

Troisièmement, l’intervenant peut également enseigner la chaine complète lors d’une même séance. L’apport de cette procédure est qu’elle met l’accent sur deux éléments : l’enseignement des compétences en présence de l’indice naturel et le comportement se termine par un événement critique renforçant et naturel. Notre rôle sera de diminuer progressivement notre aide en passant de l’aide physique à l’aide physique partielle puis à l’aide de gestes puis à l’aide verbale jusqu’à arriver à une suppression de toute incitation. 

L’intérêt de cette démarche est de développer l’initiative chez l’apprenant, son indépendance ainsi que sa communication. 

Seulement, cette stratégie demande de bien connaître l’apprenant et ses compétences car il doit être capable de mobiliser suffisamment d’attention durant la réalisation du comportement. 

De plus, elle permet d’améliorer le fonctionnement de la vie quotidienne.

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  4. Les essais distincts 

 

Cette stratégie se réalise par le biais de la décomposition d’une compétence en plusieurs sous-compétences jusqu’à ce que la personne la maitrise. L’intervenant propose des incitations succinctes et claires qu’il diminue en fonction des progrès de l’apprenant. La réponse de l’enfant à l’incitation doit être clairement définie pour que l’équipe intervenante soit d’accord sur le comportement visé. 

 

L’intervenant va d’abord contextualiser l’essai puis il va le proposer souvent afin d’assurer sa production le plus grand nombre de fois possible. Quand il sera maitrisé, l’initiation sera proposée dans d’autres contextes afin de le généraliser. 

 

   5. L’enseignement incident 

 

Cette stratégie consiste à organiser le milieu de la personne afin de susciter son attention vers certains objets. Lorsqu’il émet une demande, l’intervenant doit y réagir et y répondre. L’apprenant prendra des initiatives et sera, d’une certaine façon, le « maitre de ses apprentissages ». 

 

L’apprenant prend conscience que sa demande a un impact sur son environnement et cela favorise la communication. De plus, il est placé dans la vie quotidienne et il doit faire face à l’imprévu. 

 

Le défi sera d’organiser l’environnement de l’apprenant. Pour ce faire, voici quelques idées : 

 

  • Identifier ses intérêts et préparer des activités en fonction de ceux-ci, 

  • Introduire une rotation dans le matériel afin d’exploiter les « vieux » jouets,

  • Placer des objets appréciés hors de la portée de l’apprenant l’obligera à entrer en communication, 

  • Fournir des portions adéquates ou inadéquates pour susciter la demande de l’apprenant, 

  • Proposer de réaliser un choix : l’apprenant devra réaliser une demande qu’elle soit verbale ou non, 

  • Proposer une situation dans laquelle il est susceptible d’avoir besoin d’aide afin de susciter une demande, 

  • Etc. 

 

Même si cette stratégie n’est pas la plus simple, elle permet à l’apprenant d’être dans son milieu naturel et permet également de développer la communication, la conversation ainsi que les comportements d’initiative de la personne. 

 

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